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  Bunyip
 

Vocabulaire
Le terme Bunyip provient probablement du mot aborigène Banib qui désigne dans les légendes traditionnelles un monstre qui hante les trous d’eau. La forme Bahnyip est apparue dans le journal « Sydney Gazette » de 1812. Selon Bernard Heuvelmans Bunyip proviendrait du terme Bunjil, un nom largement utilisé par les aborigènes de la région de Victoria et de la Nouvelle Galles du sud pour désigner leur Être suprême. En 1852 le mot est utilisé à Sydney pour désigner les imposteurs, les charlatans.
D’autres noms locaux pour désigner la créature sont: Banib, Banib-ba-gunuwar, Bunnyar (en Australie de l’Ouest), Bunyup, la bête de Burley, Dongus (en Nouvelle Galles du sud), Gu-ru-ngaty (Nouvelle Galles du Sud), Kajanprati, Katenpai, Kianpraty (à Victoria), Kine praty, Kinepratia, Kuddimudra, Mirre-ulula (Nouvelle Galles du sud), Mochel mochel, Moolgewanke, Munni munni (Queensland), Toor-roo-don (à Victoria), Tumbata (à Victoria), Tunaptan, Tanatbah, Tanta (autour de la rivière Edward en Nouvelle Galles du sud), Tunataboh (Nouvelle Galles du sud), Waa-Wee, Wan-gul (en Australie de l’Ouest), Wouwai (près du lac Macquarie en Nouvelle Galles du sud).

Apparence physique
L’apparence prêtée au bunyip par les témoins varie considérablement mais il semble que deux schémas apparaissent, 60% des observations lui donnent l’aspect d’un phoque ou d’une loutre, et 20% lui donnent l’aspect d’une créature à long coup avec une petite tête. La première version aurait une longueur de 4 à 6 pieds avec des poils hirsutes bruns ou noirs. La tête est ronde et possède des moustaches comme chez un phoque ou une loutre, les yeux sont brillants, les oreilles importantes. Il n’y a pas de queue.
La deuxième version fait de 5 à 15 pieds de long avec une fourrure noire ou brune. La tête semblable à celle d’un cheval ou d’un émeu possède de grandes oreilles avec des petite défenses, elle se trouve au bout d’un long cou à crinière d’environ 3 pieds de long avec de nombreux plis de peau. La créature à quatre jambes et une queue comme celle d’un cheval. Le bunyip laisse des traces à trois orteils semblables à celles d’un émeu.

Comportement
Le bunyip serait un animal amphibie nocturne qui nage rapidement à l’aide de nageoires ou de palmes. Il émet un appel sonor rugissant. Il se nourrit d’écrevisses. Il déposerait des œufs dans des nids d’ornithorynque creusés sous l’eau. Les aborigènes disent qu’il est un esprit gardien de l’eau qui mange les femmes et les enfants et provoque la maladie.

Observations
En juin 1801 le minéralogiste Joseph Charles Bailly de l’expédition française « Le géographe » prétendit avoir entendu un mugissement sur la rivière Swan en Australie de l’ouest.

-En avril 1818 Hamilton Hume et James Meehan trouvèrent les cranes et les fragments d’os d’animaux amphibiens près du lac de Bathurst en Nouvelle Galles du sud.

-Le premier colon à voir la créature a été Edward Smith Hall qui, au lac de Bathurst vit les deux versions de l’animal; en novembre 1821 il voit un bunyip noir à tête de bouledogue s’agitant dans l’eau pendant cinq minutes; en décembre 1822 il voit une tête noire au bout d’un cou d’une hauteur de 3 pieds glisser à la surface de l’eau sur environ 300 yards.

-Dans les années 1840 deux bunyip à tête de cheval sont observés dans le lac Paika en Nouvelle Galles du sud.

-En 1846 Atholl Fletcher trouve un crâne frais le long de la rivière Murrumbidgee en Nouvelle Galles du sud. La pièce dont la boite crânienne faisait 9 pouces de long était dépourvue de sa partie sommitale, de l’extrémité du museau et de sa mâchoire inférieure. Les premiers examens ont conclu que le crâne provenait d’un jeune d’animal ou même d’un fœtus d’une espèce inconnue, peut-être un poulain difforme. Sir Richard Owen de l’Angleterre déclara que c’était un crâne de veau. La pièce remise au Musée australien de Sydney a depuis disparu.

-En 1850 le géologiste E.J. Dunn observa plusieurs animaux nageant dans la rivière en crue de Murrumbidgee.

-Le 8 septembre 1949, L. Keegan et sa femme déclarèrent avoir vu un animal de 4 pieds avec des oreilles avec des oreilles hirsute plusieurs fois  sur une période de deux semaines au réservoir de Lauriston à Victoria. Ils ont déclaré il nageait dans l’eau à une vitesse très importante en laissant sortir ses oreilles à la surface.

-Dans les années 1960 de nombreux témoignages par des fermiers aborigènes et des touristes sont recueillis par Jack Mitchell sur la présence d’un bunyip à tête de loutre dans la rivière Macquarie entre Wellington et Warren en Nouvelle Galles du sud.

Explications
Au temps de la colonisation blanche le bunyip a été largement considéré comme un être partiellement surnaturel par les aborigènes, cela associé à la tournure fantaisiste et vague de la plupart des observations modernes rendent difficile de donner une identité à cet animal. Depuis la fin du 19ème siècle la version à long cou n’est plus observée et on peut penser que l’espèce qui y était associée s’est éteinte.  Il reste l’autre version.

Certaines observation de bunyip à tête de loutre pourraient être expliquées par une implantation inattendue à l’intérieur des terres par l’intermédiaire des rivières des phoques australiens à fourrure (Arctocephalus Pusillus doriferus) et des lions de mer australiens (Neophoca cinerea). Au 19ème siècle ceux ci avaient l’habitude de remonter sur des miles les rivières Murray, Shoalhaven et Murrumbidgee. Les éléphants de mer (Mirounga léonina) vivaient aussi le long des côtes.

 Les appels détonants du butor brun (Botaurus poiciloptilus) à Victoria et en Nouvelle Galles du sud ont été attribués au bunyip d’où son nom d’oiseau bunyip.

 Le canard musqué (Biziura lobaire) a été responsable d’un rapport à Sydney en 1960.

 La morue de Murray (Maccullochella peelii peelii) pourrait se trouver derrière certains rapports parce qu’elle grandit jusqu’à plus de 5 pieds de long.

 Le crocodile de mer (Crocodylus porosus) vit dans le Nord de l’Australie mais a pu vivre dans le sud pour avoir été connu des aborigène durant la période pré coloniale, si bien qu’il a formé un fondement à la légende du bunyip. Les mâles adultes font en moyenne 14 à 16 pieds de long.

 Des marsupiaux survivants du Quaternaire ont pu se retrouver dans les légendes aborigènes; Tim Flannery et Michael Archer suggèrent le Palorchestes à nez de tapir, terrestre et herbivore tandis que C.W. Anderson et Karl Shuker suggèrent le Diprotodon optatum, considéré comme le plus grand marsupial connu avec une longueur de 10 pieds et un crâne de 3 pieds.

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