Vocabulaire
Ce cryptide est désigné sous une multitude de noms vernaculaires issus de diverses tribus indiennes. Ahamagachktiat (« ours à grande croupe » chez les Mohegans/ algonquiens), A’tix en Kaska/Na-dené, grand buffle, grand bœuf, gros quisquis (« cochon » en Tuscarora/ Iroquois), garçon à tête de vessie, Ganiagwaihegowa en Seneca/ Iroquois, grand élan, grand orignal, Katcheetohuskw chez les Naskapis/ Algonquiens, Katcitowack (« ours aux jambes raides » chez les Crees de l’intérieur des terres et les Algonquiens), Ktciawas (« grande bête » en Abenaki/ Algonquien), Maughkompos, Neka-ci ckami (« esprit au nez long » chez les Chitimakas/ Gulfs), Oyahguaharb chez les Tuscaroras/ Iroquois, Weetucks en Mohawk/ Iroquois), Wesk’ekkehs (« grand ours glabre » chez les Penobscots/ Algonquiens).
Apparence physique
La description de l’animal est très floue, grande créature avec une grosse tête munie de grandes oreilles, d’un long nez et de grandes dents.
Comportement
Encore plus flou, on dit que c’est un animal agressif qui n’hésite pas à se précipiter sur les gens pour les piétiner
Zone de répartition
On dit que l’animal a vécu dans la majorité de l’Amérique du nord
Artefacts
Le Katcitowack est connu visuellement aux occidentaux sous la forme de statuettes ou de pierres gravées, le cas le plus célèbre est la pierre de Lenape. Barnard Hansel labourait le champ de son père en 1872 à l’Est de Doylestown en Pennsylvanie quand il découvrit un protège cou en ardoise. Sur l’objet se trouvait sculpté une représentation réaliste d’un mammouth face à un humain muni d’un arc et de flèches. Hansel garda l’objet pendant quelques temps dans sa collection privée de reliques indiennes puis le vendit en 1881à Henry D. Paxon. L’objet se trouve maintenant au Mercer Museum de Doylestown mais il est officiellement considéré par les archéologiste comme étant un faux du 19ème siècle.
En 1864 une coquille de buccin ( Buccinum undatum) avait été soit disant trouvée par Hilborne T. Cresson et W.l. de Suralt dans une couche de tourbe près de Holly Oak, Delaware; sur sa surface se trouvait le dessin réaliste d’un mammouth laineux. La découverte ne fut signalée officiellement qu’en 1889. En 1987, une datation plaça l’objet à environ 750 - 1000 après Jc et la science officielle en conclu qu’il ne pouvait pas être la représentation d’un mammouth d’après modèle. En fait on considère que c’est un faux, Cresson se serait procuré une coquille de buccin de la période 1000 - 1500 et aurait gravé dessus le mammouth en s’inspirant de la sculpture de la Madeleine trouvée en Dordogne en 1864.
Dans le conté de Louisa du Iowa ont été trouvées des pipes en grès sculptées selon des formes éléphantines, elles ont été datées en gros entre 500 avant Jc et 600 après Jc.
En 1930 James Fox découvrit dans le site Olmec d’Arroyo Sonso de l’état de Veracruz au Mexique une statue basaltique qui montrait un humain avec une tête de forme éléphantine. Sur le site maya de Copan en Honduras on peut voir sur la stèle B la représentation de la tête d’un éléphant d’ Asie avec des cavaliers munis de turbans.
L’archéologiste Samuel Hubbard et le paléontologiste Charles W. Gilmore ont effectué en octobre et novembre 1924 une expédition dans la région du canyon Hawasu sur la réserve indienne Havasupai à l’Ouest du Grand Canyon de l’Arizona; sur une surface en grès rouge le long de la piste ils découvrirent des pictographes dont l’un semblait montrer un éléphant accompagné d’un homme.
Un pétroglyphe le long de la route de la rivière Colorado au Nord de Moab en Utah semble représenter un mammouth ou un mastodonte de 2 - 3 pieds de long avec une trompe, des défenses et des pieds d’éléphant, ce pourrait être la représentation d’un pachyderme s’aspergeant le dos d’eau avec sa trompe. Un autre pétroglyphe près de la zone de confluence des rivières Butler Wash et San Juan dans l’Utah affiche un possible mastodonte sur la poitrine d’un grand anthropoïde.
Observations
Les Indiens ont d’anciennes légendes en rapport avec de grands animaux ayant envahie leurs territoires et ayant fait l’objet d’un massacre où bon nombre de leurs ancêtres ont péri, la description de ces animaux est très floue variant de l’ours au buffle en passant par des castors et des ogres, désignés sous des termes comme grand buffle, grand élan ou ours à jambes raides. La première observation de cet animal par un occidental daterait d’octobre 1567 quand le navigateur anglais David Ingram et deux compagnons accostèrent dans le golf du Mexique et cheminèrent jusqu’au Maine dans un laps de deux ans. En route ils rencontrèrent une grande bête deux fois plus grande qu’un cheval avec « deux dents ou cornes » d’un pied de long sortant de son museau. Bien que ceci aurait pu être un orignale, Ingram a explicitement déclaré qu’il avait vu un éléphant.
-En 1762 John Wright du Kentucky parla à propos de soit disant fossiles d’éléphant le long de la rivière Ohio avec des indiens Shawnee. Ils ont dit que les os appartenaient au « père de tous les buffles » qui avait été chassé il y a de nombreuses années, mais ces animaux auraient été détruits par le Grand esprit à l’aide d’éclaires.
-Le 7 janvier 1811 l’explorateur David Thompson trouva les traces d’un grand animal dans la neige alors qu’il se trouvait près de la rivière Athabasca dans l’Alberta. Les empreintes faisaient 14 pouces de long par 8 pouces de large avec quatre grands orteils griffus de 4 pouces de long. Les Indiens locaux et des trappeurs canadiens avaient entendu des rumeurs de mammouths dans les collines avoisinantes paissant de mousses et d’autres plantes.
Explication
Il semble d’après les artéfacts et les légendes indiennes que cet animal à l’apparence indistincte soit le souvenir mythifié d’une survivance sur le continent américain jusqu’à la période historique de pachydermes préhistoriques, bien au-delà de leurs dates officielles d’extinction.
Le mammouth colombien (Mammuthus columbi) a pu vivre jusqu’à une époque récente. L’air de répartition de ce pachyderme allait de l’Alaska et du Yukon jusqu’au Mexique et l’Amérique centrale en passant par le Midwest des USA. Cet animal avait une hauteur au garrot de presque 14 pieds pour un poids de 8 - 10 tonnes. Le mammouth a vécu officiellement en Amérique du nord jusqu’à il y a 10000 ans et il a connu les premières populations humaines sur ce continent et aurait subi une chasse car ont a trouvé aux alentours d’il y a 11200 ans des outils et des armes associés aux ossements du pachyderme.
Le mastodonte américain (Mammus americanum) a pu survivre jusqu’à l’époque historique. Son aire de répartition allait de l’Alaska jusqu’au Mexique central. Il faisait 7 à 10 pieds de haut au garrot pour un poids de 6 tonnes. Le mastodonte n’est pas vraiment un éléphant, de la famille des mammutidés, il est une forme primitive de proboscidien lié aux ancêtres des éléphants. Ses ossements ne sont pratiquement pas associés avec des outils humains mais des squelettes portent des marques de dépeçage.
L’ours géant à face courte (Arctodus simus) a vécu en Amérique du nord jusqu’à il y a 5000 ans et a donc connu les humains et les Indiens. Ce prédateur qui faisait dressé 11 pieds de haut et pesait 2500 livres a du laissé un souvenir impérissable dans la mémoire des Indiens, souvenir qui s’est mythifié avec le temps.
Certaines personnes ont expliqué que les éléphants dans l’art Mesoaméricain étaient des représentations stylisées de chauves-souris frugivores (Artibeus), de tortues ou de perroquets aras.
Des cultures asiatiques ou phéniciennes ont pu visiter le Nouveau monde dans l’ère précolombienne et introduire l’image de l’éléphant.
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